Montuno Cubano propose:
Sextetos et Septetos peu connus des années
vingt et trente.

La fin des années vingt et le début des années trente voient fleurir à La Havane et dans toute l'île de nombreuses formations organisées sur la base de sextetos ou septetos comptant parfois davantage de membres par l'adjonction de voix supplémentaires. Ces groupes n'ont pas toujours laissé une profonde trace dans l'histoire et notamment n'ont pas pu accéder aux très rares studios d'enregistrement.

On possède parfois un enregistrement, une photographie, quelques fois les noms des membres fondateurs, d'autres fois seulement le nom du directeur ou de l'un des musiciens ayant passé dans leurs rangs. Il n'en demeure pas moins que ces groupes font partie d'une histoire de laquelle on ne perçoit plus que la partie émergée constituée des plus célèbres d'entre-eux tels le "SEXTETO HABANERO", le " SEPTETO NACIONAL", le "MUNAMAR", "Los NARANJOS", la "GLORIA MATANCERA"...



"GRUPO APOLO"

Cette formation est l'une des plus mystérieuses de l'histoire. Il n'existe aucune information sur les musiciens qui la composent, aucune photographie et pourtant elle est une formation fondamentale de l'histoire des musiques cubaines car en même temps que le "SEXTETO HABANERO", en mars 1927, le "GRUPO APOLO" enregistre avec un trompettiste créant par là même le format qui désormais va devenir celui assurant le succès du Son le Septeto.

La chance est que les enregistrements existent. L'un des thèmes où se révèle le rôle de la trompette est une composition de María Teresa VERA "Oye Miguel, los hombres no lloran" mais le "GRUPO APOLO" a aussi enregistré au même moment deux autres sones "Clara" et "Las Pupilas".

Grupo Apolo, Mars 1927. "Oye Miguel los hombres no lloran". Collection René Espi.


Sexteto Cubano 1929.
Le "SEXTETO CUBANO" semble avoir été fondé dans le village de Tapaste, près de la capitale et Domenica VERGES y aurait débuté comme chanteuse.


"DIANA HABANERA"

Ce septeto né à la fin des années vingt est connu dès le début de la décade suivante dans tous les quartiers de la capitale où il assure l'animation.

 

"SEPTETO ROJO"

Ce sexteto est organisé en 1928 à La Havane par le contrebassiste
Virgilio GONZÁLEZ. Lui aussi se transforme vite en septeto.




"SEXTETO LA HOJA"

Les informations sur ce sexteto organisé à Cienfuegos à la fin des années vingt sont actuellement inexistantes.

 

"Los MELODIOSOS"

La formation "
Los MELODIOSOS de RAMITO", un noneto, fait figure de pionnier à Cienfuegos. Organisé dès 1926 par Alonso "Ramito" RAMOS, il a au départ, une structure peu ortodoxe avec à la fois un laud, confié à Francisco GARMENDIA; un tres, à charge de Patricio PONCE et une guitare dans les mains de Félix ORDÓÑEZ. Sans contrebasse, le rythme est offert par la marimbula de Amado MARTÍNEZ et un bongó joué par Rogelio GARCÍA. Les voix sont apportées par Carlos ESTRADA, maracas; Abelardo PÉREZ, güiro et sans doute Rafael MÁRQUEZ responsable des claves. Les titulaires des cordes sont chargés des choeurs. Dans les années suivante il se transforme en septeto.

Le musicologue Roberto Garcia identifie sur cette photographie Félix ORDOÑEZ "El Estilista", qui tient le tres, type mandoline, et le bongosero Carlos SANTA CRUZ.


"LA GLORIA HABANERA"

Ce sexteto, tardif, apparaît autour en 1932, crée dans le quartier Santos Suárez par Floro COSTA.




 

"SEXTETO YARA"

Santos " El Niño" RAMÍREZ et Lantico RAMÍREZ fondent en 1925 le "YARA" dans le quartier habanero du Cerro. Santos, chanteur, est le fils d'un des fondateurs de la comparsa "El ALACRÁN" qu'il va lui-même diriger et fondateur d' autres groupes, le sexteto "LIRA de REDENCIÓN", le "SEPTETO AFROCUBANO". 


"SEPTETO HABANA"

En 1931 Antonio GARCÍA et José ECHARTE organisent à La Havane le "SEPTETO HABANA". Le bongosero Agustín GUTIERREZ et le tresero "Mulatón" RODRÍGUEZ en sont membres à ses débuts. Le groupe réalise deux voyages aux Etats Unis notamment en 1937 pour accompagner le couple de danseurs ESTELA y RENÉ. Il est pressenti pour accompagner le duo en Europe mais la tournée ne se fera pas.

En 1946 un "SEXTETO HABANA " embarque pour Panama sans que l'on sache s'il s'agit de la même formation.


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